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Rencontre collège-foyer logement Ajouté le 31/01/2012 - Auteur : ADMIN
POURQUOI ET COMMENT SE RACONTER ? Travail sur l’autobiographie en classe de français.
Après la lecture et l’étude de textes autobiographiques, après un travail d’écriture sur un extrait de leur propre autobiographie, des jeunes (des élèves de 3ème) rencontrent des moins jeunes (des résidents du Logement Foyer) et échangent sur leur enfance, sur leurs souvenirs…Des moments riches et chaleureux, emplis de respect et de bienveillance. 
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Concours d'écriture de nouvelles fantastiques en Ajouté le 10/01/2012 - Auteur : ADMIN
CONCOURS D'ECRITURE DE NOUVELLES FANTASTIQUES EN 4EME Du beau travail : merci à tous les participants Voici une des nouvelles sélectionnée par les professeurs Le reflet Un matin d'automne pluvieux, Pierre s'éveillait doucement. Une faible lumière s'échappait d'entre les rideaux fermés. Il se frotta les yeux et passa la main dans ses cheveux châtain clairs en les ébouriffant un peu plus. Il se mit debout d'un pas mal assuré et se dirigea vers la fenêtre. Il ouvrit en grand les rideaux et contempla le paysage brumeux qui s'étalait sous ses yeux. Il se mit à penser au programme de la journée et soupira. Il était architecte et les affaires se faisaient rares. Il traîna les pieds jusqu'à la porte et descendit les escaliers pour aller prendre son petit déjeuner. Il se servit un grand bol de café au lait, puis beurra une tartine de pain. Il la trempa dans son bol et la porta à sa bouche machinalement. Une fois son petit déjeuner fini, il monta se préparer. Ce trentenaire prenait soin de son image et le passage à la salle de bain était capital. Il prit un gant de toilette, se le passa sur le visage et sans même regarder son reflet, il commença à étaler la mousse à raser. Il leva les yeux et se figea. Glacé d'effroi, il ferma les yeux et les rouvrit pour découvrir devant lui une tête sans visage, seulement avec les cheveux et les sourcils. Il resta paralysé devant cette vision d'horreur, sans croire à ce qu'il voyait. C'était sûrement son esprit qui lui jouait un tour, dit-il en haussant les sourcils. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit que le miroir, ou plutôt son reflet, avait reproduit le même mouvement. Il sentit alors son sang se glacer dans ses veines et se tâta le visage. Sous ses doigts, une surface parfaitement lisse acheva de l'effrayer. La sonnette de la porte d'entrée retentit, le faisant sursauter. Paniqué, ne sachant plus comment réagir, il descendit les escaliers à toute vitesse et ouvrit la porte en grand. Devant lui se tenait son ami François. Ce dernier affichait un grand sourire qui s'élargit encore plus lorsque Pierre apparut, le cœur battant. Les passants dévisagèrent l'homme en pyjama, la moitié du visage recouverte de mousse à raser, qui se tenait dans l'encadrement de sa porte ouverte en grand. Son ami le salua, moitié amusé, moitié surpris par l'apparence étonnante de son ami. -Hello!,lança t-il, quelque chose ne va pas? Pierre réagit au quart de tour. Il cria : -Mon visage! Mon visage! François arrêta de sourire et le dévisagea. -Oui, ton visage est enduit de mousse à raser, ce qui te rend franchement ridicule. Qu'est-ce qui te prend de sortir comme ça ? -Je n'en ai plus !, cria t-il, je n'en ai plus ! Son ami avait l'air franchement inquiet. -De quoi, de visage ou de mousse à raser ? Je peux t'en prêter si tu veux. Pierre, désespéré de ne pas être compris, se planta devant une vitrine particulièrement bien lavée et hurla : -Je n'ai plus de visage!!! -Bien sûr que si, comme tout le monde ! Pierre se prit la tête dans les mains et courut dans son salon. Il ôta la chose blanchâtre de son visage. François accourut, un visage effrayé. -Regarde moi!! Je n'en ai plus!!!!, cria Pierre. -Bien sûr que non, puisque tu l'as enlevée. Pierre resta bouche bée un moment puis comprit que son ami parlait encore de la mousse à raser. -Je ne parle pas de ça, imbécile!!! Je te parle de mon visage depuis tout à l'heure!! Je n'en ai plus!!! -Je ne te comprends pas. Tu peux demander à tous les passants dans la rue, ils te diront la même chose que moi. Quelle est donc cette idée farfelue qui te prend tout à coup?! -Mais si, regarde.. -J'estime t'avoir assez regardé pour la journée. Tu ferais bien d'aller te coucher, dit il en tournant les talons et en claquant la porte. Pierre au bord des larmes, le regarda s'en aller par la fenêtre et fut pris de l'envie de suivre le conseil de François et de tout oublier. Il remonta les marches quatre à quatre et se précipita dans sa chambre, dans son lit. Il dormit jusqu'au lendemain matin. Il fut réveillé par la sonnerie du téléphone. Il descendit d'un pas lourd et décrocha. C'était François. Il paraissait furieux. -Mais enfin, que faisais-tu ? Je te téléphone depuis hier soir ! J'étais inquiet ! -Mais inquiet pour quoi ?, demanda Pierre, l'esprit embrumé. -Voyons, pour ton histoire de visage ! D'un seul coup, tout lui revint en mémoire. Il courut dans le hall où se trouvait un grand miroir. Il gémit en découvrant le même visage que la veille. Il s'excusa et raccrocha, le cœur lourd il s'apprêta pour aller travailler avec cependant moins de soin que d'habitude. Il ne prit même pas le temps d'un petit déjeuner et sortit la voiture. Au travail tous ses collègues le saluèrent en souriant. Pierre ne fut même pas surpris. A présent, il savait qu'il était le seul à ne pas pouvoir se voir. Dix ans ont passé et il est maintenant habitué à, tous les matins, croiser son reflet sans visage. La chance lui avait souri et il avait trouvé l'âme sœur. Elle se prénommait Isabelle et attendait un heureux événement. En effet, elle était enceinte de 9 mois et pouvait accoucher à tout moment. Il aurait pu être heureux mais une gêne subsistait. Une sorte de mauvais pressentiment qu'il n'arrivait pas à décrire. Il mit cela sur le compte du fait qu'il n'avait jamais dit à son épouse quel était le reflet que le miroir lui renvoyait. Rapidement, il n'y prêta plus attention. La maison était dans les préparatifs qui accompagnaient la venue du bébé. Un jour, enfin, Isabelle ressentit les premiers effets de ladite venue lorsqu'elle se trouvait au travail. Une collègue s'était chargée d'emmener la future maman à l'hôpital. Pierre ne fut prévenu que quelques heures plus tard à cause de problème de communication. Il courut jusqu'à l'hôpital où une infirmière souriante l'accueillit et l'emmena au chevet de sa femme. Le cœur battant à tout rompre, il poussa la porte de la chambre où se trouvait Isabelle. Il vit son épouse au fond d'un lit en métal blanc. Une sage femme vêtue d'une blouse rose pastel qui portait une étiquette qui indiquait Magali sourit et prononça la phrase mythique : «C'est un garçon !» Profondément ému, Pierre bredouilla un vague «merci» et se précipita sur le berceau d'enfant où une grande étiquette annonçait le prénom de son fils ; Nicolas. Tout à coup il se figea. Il ressentit un effroi tel qu'il n'en avait pas connu depuis longtemps. Depuis dix ans. Car au fond du berceau, son fils n'avait pas de visage. Julie Rodhon et Marie Evain
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