
La Seconde Guerre mondiale (39-45) figure au programme d'histoire des élèves de 3e.
Les enseignants en sciences humaines ont fait appel aux élèves pour
trouver quelqu'un qui pourrait leur raconter des faits de Résistance,
qui se sont passés sur le secteur. C'est ainsi que la jeune Julie
Desbois a persuadé un couple, ami de sa famille, à venir témoigner de
cette période sombre de l'Histoire.
C'est ainsi que vendredi 16 mai,
Jeannette et René Lafite, en retraite à Pénestin, sont venus parler de
ces années allant de 42 à 45. René, originaire de Saint-Nazaire,
aujourd'hui âgé de 88 ans, a vécu les bombardements de sa ville natale.
Plus de 300 morts lors de l'opération Chariot
En 1942, à 16 ans, il est apprenti aux chantiers navals quand a lieu le bombardement qui a tué 138 apprentis : «
En mars 1942, l'opération Chariot, menée par les Britanniques, a fait
plus de 300 morts. Le 10 novembre de la même année, les Américains
bombardent la base sous-marine et les Chantiers payent un lourd tribut
avec la mort de 134 apprentis, 10 moniteurs et 19 ouvriers En tant
qu'apprenti tourneur, j'ai eu de la chance ce jour-là car, comme j'étais
malade, j'étais resté à la maison et j'ai ainsi pu échapper peut-être à la mort. »
Devant
les élèves, René et Jeannette ont relaté des faits divers et la vie au
quotidien sous l'Occupation et ensuite dans la poche de Saint-Nazaire.
Cette dernière a été mise en place après le débarquement des alliés le 6
juin 1944 et restera effective jusqu'à la Libération, le 8 mai 1945.
Après le traditionnel question-réponse, le couple a voulu délivrer un message :
« C'est mieux pour vous de ne pas avoir connu cette période sombre de
notre Histoire. Il faut être tolérant et respectueux d'autrui, car
chacun a ses idées. Il ne faut pas avoir de haine vis-à-vis des autres,
car tout le monde a souffert lors de ces cinq années de guerre et de privation. »