La
Roche-Bernard. Collégiens et aînés échangent sur les
métiers
d’hier et d’aujourd’hui.

Marie-Thérèse et Augustine ont parlé de leur métier
d’agricultrice à trois jeunes collégiens, Endi, Maëva et Sabrina
À
Saint-Joseph, 13 élèves de 3è du dispositif projet ont
rencontré des aînés pour parler de leur profession et les
interviewer sur leurs anciens métiers.
Jean-Pierre
Galudec et Eric Derrien, professeurs de technologie, se sont posé la
question pour savoir comment intéresser les 13 élèves de 3è à
dominante découverte professionnelle et projet. « Ces
élèves sont répartis dans deux classes, mais pour certains cours,
ils se retrouvent entre eux. Ayant quelques difficultés avec les
matières classiques, ils suivent une option qu’ils ont choisie.
Celle-ci consiste en 2 heures de projet par semaine, ainsi que
le suivi des cours de sciences (technologie, SVT et
physique-chimie ) »,
indique Jean-Pierre Galudec.
Du
fait de la proximité du collège avec la maison de l’autonomie et
l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes), il a été facile d’avoir des contacts, qui ont été
positifs.
« Notre
travail était pénible »

André,
à la casquette, ancien employé en travaux publics, aujourd’hui à
l’Ehpad, se fait interviewer par deux jeunes collégiens qui
enregistrent leur dialogue.
Avec
les animatrices des deux établissements et les résidents
volontaires, une première rencontre s’est déroulée pour parler
du thème retenu : un parallèle entre les métiers d’hier et
ceux d'aujourd’hui. Puis quatre autres se sont succédé, au
collège ou à la résidence de l’autonomie.
Pour
la cinquième rencontre, jeudi, les élèves ont accueilli une
dizaine de résidents, en salle de technologie. Quatre groupes ont
été formés, représentant quatre corps de métiers
(boucher-boulanger, enseignant, agricultrice, travaux publics).
« J’aimais
mon métier »
Maëva
a interviewé Augustine, ancienne agricultrice : « Votre
travail était-il pénible ? » « Bien
sûr, nous n’avions pas le matériel moderne d’aujourd’hui, lui
a-t-elle répondu. Dans
mes plus jeunes années, on trayait même les vaches à la main, mais
j’ai quand même connu la trayeuse électrique qui a été un
confort non négligeable. »
Kylian
s’est adressé à Christian, ancien boucher-charcutier :
« Votre
profession vous a-t-elle apporté des satisfactions ? » « Oui
et non, car j’aimais mon métier, la clientèle et le travail bien
fait. Mais le rythme de travail était infernal, au moment des fêtes,
notamment, et nous n’étions pas payés en conséquence. À la fin,
j’ai décidé de prendre mon compte. »

Timothée
et Maxime en compagnie des deux Marie-Thérèse (bouchère et
boulangère) et de Christian, ouvrier boucher-charcutier.
Roger
et André ont travaillé dans le bâtiment et les travaux
publics. « Là
aussi, c’était physique, et les conditions de travail, pénibles
dans les années 60-70, ne sont pas celles que l’on connaît
aujourd’hui. »
Un
diaporama
Pour
l’ensemble des treize élèves, « grâce
aux informations que nous ont transmises ces personnes sur leurs
métiers, on a constaté qu’il s’agissait de professions
difficiles, mais pourtant bien acceptées dans l’ensemble. Nous
n’imaginions pas leur travail si pénible et très physique.
Aujourd’hui, même si ces métiers manuels restent durs, ils sont
plus faciles à pratiquer du fait de la mécanisation et de
l’automatisation. »

Françoise,
ancienne institutrice en agriculture, a brossé sa vie d’enseignante
avec Charlène, Cassandra et Hugo.
Une
interview des binômes élève et son interlocuteur a été
enregistrée en utilisant du matériel web-radio. L’exploitation de
ce travail se poursuivra en avril et mai, jusqu’à la production
d’un diaporama, en juin, en vue d’être éventuellement présenté
à l’oral du Diplôme national du brevet. Avant ça, une
présentation du travail sera effectuée à la résidence de
l’autonomie, mi-juin.